Ce dimanche matin 11 juin a eu lieu le neuvième et dernier keiko de taikiken en plein-air de la
saison, co-dirigé par Julien Porterie shihan et Vatha Uk Hel Chau sensei.
Moiteur et moustiques étaient de la partie - contraste avec la relative rigueur météorologique de
certains entraînements hivernaux ou printaniers : adaptation, toujours.
Après l’habituelle séquence introductive individuelle en ritsu zen (méditation debout ou, mieux :
position dite de l’arbre), Vatha sensei a proposé un éveil articulaire complet, puis des
déplacements et du travail à deux fondés sur les deux principales zones du corps mises en avant
durant cette saison dans le cadre de sa propre recherche martiale : le dos, et les kua (l’aine).
Parmi les pratiquants de taikiken, généralement les techniques de bras sont privilégiées;
cependant, en particulier lorsqu’ils viennent du karaté, il ne doivent pas hésiter à mobiliser tout
l’arsenal des armes naturelles acquises dont, notamment, les techniques de jambes. Cette
recommandation émane de Jacques Legrée shihan : elle a été expressément rappelée par Vatha
sensei, qui a ordonné les deux types d’exercice : membres supérieurs, membres inférieurs puis,
évidemment, un panachage des deux.
Un intermède parfois pratiqué au dojo, ludique mais destiné à mettre en application vigilance
(zanshin) et mobilité, a consisté à faire se croiser en déplacement l’ensemble des pratiquants, en
veillant d’abord à ne pas se heurter puis à éviter des assaillants désignés.
Julien shihan a ensuite relancé la série des échanges libres toutes techniques confondues, avec
partenaires successifs.
Chacun devant s’attacher notamment, en attaque comme en défense (l’une comme l’autre sans
contraction, ennemie de la vitesse), à exploiter en souplesse à la fois la structure dorsale et la
région inguinale - telles que travaillées au début du keiko.
Puis Julien shihan a décomposé, en mentionnant par sa traduction française forcément imagée
(séparer la crinière du cheval, la grue blanche déploie ses ailes, saisir la queue de l’oiseau, simple
fouet, l’aiguille au fond de la mer, brosser-pousser…) chaque posture de la série taïchi dite «de
Pékin» - une forme en vingt-quatre mouvements synthétisant la forme complète des cent-huit
mouvements.
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Rappelons que dans notre section karaté à l’ACBB, trois arts martiaux (externes/internes) sont
enseignés : kyokushinkai (Masutatsu Oyama sosai), taikiken (Kenichi Sawai sensei), taïchi chuan
(style Yang).
Tous trois se nourissent mutuellement, l’un pouvant constituer pour la pratique «à vie» des deux
autres un apport - entre autres : quant au relâchement, à la proprioception, à une efficacité
évolutive.
La programmation des keiko mensuels dominicaux de la saison 2023-2024 au Parc de Saint-Cloud
sera prochainement annoncée. Vatha sensei en outre animera, dans l’enceinte du dojo comme
cela a été le cas par trois fois cette saison, des sessions courtes d’initiation (et de
perfectionnement) au taikiken.
NDB